Analyse technique
Plan rapproché, en légère
contreplongée,
sur un panneau où on lit le nom du camp dofficiers : Hallbach.
Fondu-enchaîné sur un groupe de prisonniers, en plan rapproché, dont Boëldieu
et Maréchal. Boëldieu bâille, en couvrant délicatement
la bouche de sa main, attirant le regard indifférent de Maréchal.
Maréchal bâille à son tour, vulgairement, sous le regard un
peu méprisant de Boëldieu.
Commentaire
Le fondu-enchaîné qui commence cette
séquence suggère le passage du temps entre larrivée
du train et lassemblée dans la cour de la caserne. Le plan
fixe, rapproché, attire toute notre attention sur lopposition
des deux Français. Renoir insiste ici sur la différence de classe
qui sépare Maréchal et Boëldieu. Celui-ci a les manières
élégantes qui viennent dune éducation aristocratique,
tandis que le premier appartient aux classes populaires où léducation
est moins raffinée. Il est clair que Boëldieu juge mal la vulgarité
de Maréchal, mais que ce dernier ne voit aucune raison dimiter son
officier supérieur. Ils ont beau être tous deux Français,
ils nont rien en commun en ce qui concerne leur mode dêtre.
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