La Règle du jeu

La Règle du jeu de Jean Renoir (1939)
 
L’aviateur André Jurieu vient de traverser l’Atlantique en solitaire. A l’aéroport, il est attendu par son ami Octave, un musicien raté. Mais Christine, la femme mariée pour l’amour de laquelle il a tenté cette aventure, n’est pas là. A la radio, il lui déclare toute son amertume. Robert de la Chesnaye, le mari de Christine, entend ses propos. Il excuse son épouse. Celle-ci lui fait part de toute sa confiance. Frappé par ce trait d’estime, Robert appelle Geneviève, sa maîtresse de longue date. Le lendemain matin, il rompt avec elle.

André Jurieu tente de se suicider au volant de son automobile, en compagnie d’Octave. Sensible à sa douleur, Octave convainc Christine, puis Robert, d’inviter Jurieu à leur château de la Colinière où ils organisent une partie de chasse.

A la Colinière, lorsque Christine accueille André Jurieu, tout le monde la guette. Elle présente leur relation comme une simple amitié. Les convenances sont donc respectées. Satisfait de cet arrangement, Robert décide de tenir une petite fête où les invités se déguiseront pour présenter des scénettes de théâtre.

Au cours de la partie de chasse, Christine aperçoit son mari dans les bras de Geneviève. En fait, les anciens amants se disent adieu, mais l’épouse se méprend et décide de prendre sa revanche. Tandis que la représentation théâtrale bat son plein, elle se laisse courtiser par l’un de ses soupirants, Monsieur de Saint-Aubin. Robert court après elle ; André Jurieu aussi. Celui-ci se bat avec Saint-Aubin, et Christine finit par lui avouer son amour. Mais au lieu de partir immédiatement avec elle, il lui propose de demeurer quelque temps chez sa mère. Christine est terriblement déçue.

Il se développe, en même temps, une intrigue parallèle chez les domestiques. La Chesnaye, séduit par la drôlerie de Marceau, un braconnier, lui a offert un emploi au château. Celui-ci s’est mis à tourner autour de Lisette, la femme de chambre de Christine et l’épouse du garde-chasse, Schumacher. N’en pouvant plus, le garde-chasse poursuit Marceau à coups de feu au beau milieu de la fête, ajoutant leur désordre à celui de leurs maîtres. De ce côté-là, Robert finit par en venir aux mains avec Jurieu. Finalement, Schumacher est neutralisé, et les maîtres retrouvent leur sang-froid. Robert se sent pourtant obligé de congédier son garde-chasse, ainsi que Marceau. Il discute avec André Jurieu des conditions de sa liaison avec son épouse.

Octave entraîne Christine dans une petite serre où elle lui déclare son amour. Comme il fait froid, elle a revêtu la pèlerine offerte par Schumacher à Lisette. Celui-ci la confond donc avec son épouse et décide de l’abattre, ainsi que son amant. Octave rentre au château pour prendre ses affaires mais, au dernier moment, se rend à la raison et cède le pas à André, qui court rejoindre Christine. Schumacher, accompagné de Marceau, abat l'aviateur d’un coup de fusil. Robert déclare à ses invités que ce n’est qu’un accident. Schumacher est réintégré dans ses fonctions. Octave et Marceau quittent le château.


  Extrait 1 :
Le début - rôle de la radio; espace public/espace privé (3’42”).

  Extrait 2 : Chez Robert- la radio et les poupées mécaniques; le mensonge (1’36”).

  Extrait 3 : L’arrivée d’André Jurieux au château (50”).

  Extrait 4 : Le repas des domestiques - plan-séquence (2’55”).

  Extrait 5 : La partie de chasse - montage rapide; tuerie (1’49”).

  Extrait 6 : La lunette d’approche (2’50”).

  Extrait 7 : La Fête - la salle et la scène; la mort; plan-séquence (4’29”).

  Extrait 8 : La scène de l’automate (49").

  Extrait 9 : Schumacher poursuit Marceau à coups de revolver; le jeu et la réalité (2’03”).

  Extrait 10 : La mort de Jurieu; le quiproquo (2’11”).


Extraits © Les Grands Films Classiques, 49, avenue Théophile Gautier, 75016 Paris
www.lgfc.net/fr/home.htm