Lexique Technique

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Accéléré (m.) : Effet obtenu en projetant à vitesse normale (24 images/ seconde) des images prises à vitesses inférieures. Si on tourne à 8 images/seconde, par exemple, l’action se déroule trois fois plus vite à la projection.

Angle de prise de vue (m.) : Perspective sous laquelle le réalisateur choisit de montrer le champ visuel. Elle dépend à la fois de la position de la caméra et de l’objectif utilisé (distance focale).

Appareil (m) : autre appelation de la caméra.

Bande-images (f.) : bande où est enregistrée la série d'images qui composent un film.

Bande-son ou bande sonore (f.) : bande où sont enregistrés tous les sons (paroles, musique, bruits) qui accompagnent l'image.

Cadrage (m.) : Action qui consiste à organiser ce qu’enregistre la caméra à un moment donné. Elle comprend l’angle de prise de vue et la disposition de tout ce qui se trouve à l’intérieur du champ filmé (personnages et objets). On dit aussi cadrer quelque chose ou quelqu’un ; voir aussi recadrage ci-dessous.

Cadre (m.) : Limite rectangulaire du champ filmé. Le cadre correspond à l’image entière que le spectateur voit sur l’écran.

Champ (m.) : Portion d'espace filmée par la caméra lors du tournage d'un plan. Dans un même plan, un personnage peut "entrer ou sortir du champ", c'est-à-dire qu'il entre ou sort de l'image.

Champ-contrechamp (m.) : Technique employée surtout pour filmer les dialogues ; dans une séquence où dialoguent deux personnages A et B, champs et contrechamps alternent. Les plans qui cadrent A sont les champs, ceux qui cadrent B, les contre-champs.

Cinéaste (m./f.) : Quelqu'un qui fait des films (synonyme de réalisateur).

Contreplongée (f.) : Voir plongée.

Cut : Voir montage cut.

Découpage (m.) : Dernier stade de la préparation écrite d'un film. Le récit y est fragmenté en séquences et en plans numérotés. Le découpage technique est un document où les indications techniques (cadrages, mouvements d’appareil, etc.) sont encore plus élaborées.

Doublage (m.) : Technique sonore où l’on remplace la bande sonore originale d’un film par une autre bande qui donne les dialogues dans une autre langue, en coordonnant la bande sonore et l’image de façon à ce que les paroles correspondent aux mouvements des lèvres des acteurs.


Faux raccord (m.) : Voir raccord.

Flash (m.) : Plan très bref que l'on introduit afin d'obtenir un effet brutal, rapide et expressif.

Flash-back (m.) : Retour en arrière.

Flash-forward (m.) : Bond temporel en avant.

Fondu au noir (m.) : Procédé qui consiste à faire disparaître l'image progressivement jusqu'au noir (forme de ponctuation pour terminer une séquence); cf. ouverture en fondu (f.) : procédé contraire qui consiste à faire apparaître l'image progressivement, à partir du noir (et qui marque, normalement, le commencement d’une nouvelle séquence).

Fondu enchaîné (m.) : Ponctuation visuelle où une image se substitue progressivement à une autre par surimpression (marque généralement un changement de lieu ou de temps).

Générique (m.) : Partie d’un film où sont indiqués le titre, le nom des acteurs, des membres de l’équipe de réalisation, et de tous les collaborateurs, au début ou à la fin (le plus souvent les deux).

Hors-champ (m.) : Espace contigu au champ filmé, non visible à l’écran mais qui existe dans l’imagination du spectateur. Un personnage ou un object qui se trouve dans cet espace est “hors champ”.

Insert (m.) : Très gros plan d’un objet ou d’un personnage que l'on introduit au montage pour faciliter la compréhension de l’action.

Maquette (f.) : Décor ou élément de décor construit en réduction, et qui donne l'illusion du décor reél.

Mixage (m.) : Opération consistant à mélanger des diverses bandes-son d'un film (paroles, musique, bruits) et à doser l'intensité de chacune selon son importance à un moment donné. Du mixage résulte une bande sonore unique et définitive, synchrone à la bande image.

Montage(m.) : Consiste à assembler, dans l’ordre de la narration, les différents plans d’un film, en veillant à la justesse des transitions et du rythme de l'oeuvre (longueur respective des plans). Il y a divers styles de montage: montage rapide (ou “court”), lent, alterné, parallèle, etc. Le terme "montage" fait allusion aussi à un style perfectionné par le réalisateur soviétique, Sergei Eisenstein, où il s'agit de créer des significations par la juxtaposition de plans (par le choc entre les plans); il en ressort une signification supplémentaire par rapport à celle des plans pris séparémment.

Montage alterné (m.) : Images montées de façon à montrer alternativement des actions qui se déroulent simultanément.

Montage cut (m.) : Passage “sec” d'un plan au suivant (sans ponctuation optique, comme les fondus) ; se dit aussi “coupe franche”.

Objectif (m.) : la lentille de la caméra ; objectif à focale variable : un objectif qui peut passer du grand angle au gros plan, en utilisant un zoom.

Panoramique (m.) : Mouvement de la caméra pivotant horizontalement ou verticalement sur l’un de ses axes, le pied restant immobile. Le panoramique sert surtout à balayer un décor (“panoramique descriptif”) ou à suivre un déplacement (“panoramique d’accompagnement”).

Plan (m.) : L'unité dramatique du film. C'est une suite ininterrompue d’images, le fragment de film compris entre un départ (“Moteur”!) et un arrêt (“Coupez”!) de la caméra. Voici la définition des différents plans utilisés dans un découpage:

Plan général ou plan de grand ensemble : espace lointain, avec ou sans personnages.
Plan d'ensemble : espace large mais où les personnages sont identifiables (p. ex. une rue).
Plan moyen : personnages cadrés en pied.
Plan américan : personnages cadrés à mi-cuisse.
Plan rapproché : personnages cadrés à la ceinture ou à hauteur du buste.
Gros plan : personnage cadré au visage ou n'importe quel objet filmé de près.
Très gros plan : plan insistant sur un détail, tel qu’un objet ou une partie du visage.

Dans un découpage technique, chaque plan porte un numéro correspondant à sa place logique dans la continuité. Les plans n'étant pas, pour des raisons matérielles (construction des décors, par exemple), tournés dans leur ordre chronologique, cette numérotation permet au monteur de retrouver leur ordre normal.

Plan fixe : Plan tourné par une caméra fixe, immobile.

Plan-séquence : Séquence tenant tout entière en un plan unique exceptionnellement long (comporte souvent des mouvements d’appareil et l’emploi de la profondeur de champ).

Plongée (f.) : Plan dans lequel la caméra est placée au-dessus du sujet filmé. L'effet contraire est obtenu par contreplongée, en plaçant la caméra plus bas que le sujet à filmer.

Prise de vues (f.) : Acte de filmer quelque chose.

Profondeur de champ (f.) : Technique qui permet d’obtenir une image aussi nette au premier plan qu’à l’arrière-plan. Cette netteté des diverses parties de l'image permet des effets dramatiques jouant précisément sur l'utilisation de la "profondeur" et recréant ainsi l'illusion des trois dimensions.

Raccord (m.) : Passage d'un plan au plan suivant en conservant la cohérence de leurs éléments respectifs de sorte que le spectateur n'est pas gêné par la transition. Les raccords portent sur le décor, les costumes, les mouvements des acteurs, le rythme général du film, etc. La "script-girl" (ou scripte)a une responsabilité primordiale dans ce domaine. On parle de faux raccord lorsque le raccord n’est pas respecté selon les conventions.

Ralenti (m.) : Procédé technique permettant de ralentir la durée de l’action filmée (par une accélération de la prise de vues, le film étant ensuite projeté à la vitesse normale). Si l'on enregistre par exemple une action à la vitesse de 96 images/seconde, et qu'on le projette ensuite à la vitesse normale de 24 images/seconde, on aura ralenti de quatre fois sa durée réelle.

Recadrage (m.) : Mouvement de la caméra pour cadrer quelque chose ou quelqu'un (au lieu d'un changement de plan).

Réalisateur (m.) : celui qui fait (réalise) un film ; cf. une réalisatrice, une réalisation. Voir aussi tourner un film, plus bas.

Scénario (m.) : Récit écrit du film, fragmenté en scènes et comportant des dialogues. Par extension, on appelle “scénario” le sujet d'un film.

Scripte (f.) : La personne qui est responsable, pendant le tournage, des raccords entre les plans ; elle minute aussi tous les plans pour pouvoir calculer, au fur et à mesure, la durée du film.

Séquence (f.) : Suite de plans formant une action définie ; elle est à la structure dramatique du film ce qu'est le chapitre au roman (toutes proportions gardées).

Surimpression (f.) : Procédé technique permettant d’enregistrer sur une première image une seconde image, les deux images se fondant en une seule (p. ex., apparition des titres génériques sur une image en mouvement, apparitions surnaturelles, fantômes...).

Synopsis (m.) : Récit écrit du film, sous une forme résumée (afin d'en permettre une lecture rapide et facile). C'est la forme primitive que revêt l'idée d'un film.

Tourner un film : faire (réaliser) un film

Transparence (f.) : Projection sur écran derrière les acteurs, permettant de tourner une scène en studio, alors que le spectateur aura l'illusion qu'elle l'a été en extérieurs.

Travelling (m.) : Mouvement de caméra où celle-ci se déplace sur un chariot, sur une grue, ou à la main. On distingue travelling avant, arrière, latéral.

Voix off (f.) : Voix d'un personnage qui est situé hors champ, ou qui se trouve dans l’image mais ne parle pas. La voix off exprime parfois les réflexions d’un personnage qu’on voit à l’écran et sert souvent de forme de narration.

Volet (m.) : Effet de balayage d’un plan par le suivant indiquant un changement de sujet, de lieu, ou de temps.

Zoom ou travelling “optique” (m.) : Effet visuel qui restitue le mouvement de travelling, à l’aide d’un objectif à focale variable, sans bouger la caméra.